Your Majesty : Bonjour Stéphane, je suis heureux de pouvoir t’interviewer. Nous sommes entrés en contact récemment, l’équipe de Your Majesty souhaitant t’inviter à la pré-écoute de Distance Over Time que nous organisions au Dr Feelgood des Halles.
J’imagine que la majorité des lecteurs de ces lignes savent que tu es le fondateur du Fanclub Your Majesty, mais peux-tu tout de même te présenter rapidement ?
Stéphane Auzilleau : Je suis un fan de musique qui approche de la cinquantaine, initié au hard rock par mon grand frère dès l’âge de 10 ans (qu’il en soit encore une fois remercié !) et qui a commencé à collaborer à des fanzines sur le metal à partir de 1988. J’ai eu la chance de faire de très belles rencontres, qui m’ont permis ensuite d’organiser des concerts à partir de 1993, de créer le fan club de Dream Theater la même année, puis de collaborer régulièrement avec des magazines nationaux (Hard Rock Magazine, puis Rock Hard, pour lequel j’écris toujours) à partir de 1998. Tout cela restant une activité totalement accessoire et de passionné, puisque j’ai un job à temps plein par ailleurs.
Entrons dans le vif du sujet, comment as-tu découvert Dream Theater ou plutôt Majesty si je ne me trompe pas ?
J’ai découvert Majesty fin 1987/début 1988, grâce à Philippe, l’un des responsables du fanzine poitevin L’Ame de Fond. Il avait été scotché par la démo de Majesty et me l’avait prêtée. Je suis moi aussi tombé sous le charme de ce que je trouvais être un parfait mélange de Rush (mon groupe favori à l’époque) et Queensrÿche, et j’ai donc tout de suite commandé cette démo directement au groupe, auprès d’un certain Mike Portnoy ! C’est ainsi que nous avons commencé à être en relation, et que j’ai suivi de très près ce que faisait le groupe. La sortie de When Dream And Day Unite en 1989, que j’ai chroniqué pour L’Ame de Fond, a conforté mon intérêt, et j’ai essayé d’en faire le plus de promotion possible. Inutile de dire ensuite que l’écoute de Images And Words m’a vraiment convaincu que le groupe était passé dans une autre dimension et allait forcément rencontrer le succès. Je l’ai acheté le jour de sa sortie, le 7 juillet 1992, et je me souviens que la semaine suivante était sorti Countdown To Extinction de Megadeth, que j’attendais également avec impatience. Mais j’ai pris une telle claque avec le Dream Theater que j’ai toujours eu du mal à écouter le Megadeth…
Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de créer un fanzine sur le groupe ? Comment bascule-t-on de simple auditeur ou fan, à rédacteur ?
Après avoir été subjugué par Images And Words, que je considère comme un album révolutionnaire du genre, j’avais une énorme envie de continuer à essayer de faire connaître ce groupe, afin que ceux qui aiment le metal mélodique et puissant de même que le rock progressif entendent parler de Dream Theater et jettent au moins une oreille sur eux. Après, ils aiment ou pas, mais au moins ils ne passent pas à côté de quelque chose qui pourrait leur plaire. Forcément, j’avais aussi, plus égoïstement, envie de pouvoir partager cette passion qui m’animait avec d’autres fans du groupe, car c’est aussi cela la magie de la musique : nous réunir. J’en ai parlé avec la maison de disques et lorsqu’ils sont venus pour la première fois à Paris, pour donner un concert à la Locomotive le 13 avril 1993, j’ai interviewé James LaBrie pour avoir du contenu pour proposer au groupe un fanzine et monter un fan club. J’ai eu la chance qu’ils reviennent jouer à Paris 8 mois plus tard, et j’ai donc pu leur faire formellement valider le principe du fan club et du fanzine, avec l’accord et même le soutien enthousiaste du groupe dans son ensemble. Évidemment, cela ne vous étonnera pas de savoir que mon contact principal était Mike Portnoy, qui a toujours porté beaucoup d’attention à la démarche des différents fan clubs, et a été d’un dévouement absolu et d’une aide très précieuse à leur égard. A peu près à la même époque ont émergé le fan club anglais/international (Images And Words) et le fan club allemand, The Mirror, dont le fondateur est, pour la petite histoire, Thomas Waber, qui est aujourd’hui le patron d’Inside Out, le label sur lequel Dream Theater a sorti son dernier album !

Le fanzine a-t-il récolté rapidement une belle audience ou tout s’est-il déroulé progressivement ?
J’ai été surpris par le succès du fanzine/fan club, qui a très rapidement atteint plusieurs centaines d’abonnés, ce qui est énorme pour ce type d’initiative, y compris pour des groupes bien plus connus. Cela confirme que les fans de Dream Theater sont des acharnés, qui veulent toujours en savoir plus sur le groupe et partager leur passion avec les autres. Dream Theater est un groupe pour lequel un fan club est tout à fait utile. L’un des premiers à m’avoir contacté, durant l’été 1993 si ma mémoire est bonne (je suis sûr que lui pourra nous préciser la date exacte !) est d’ailleurs un certain Franz…
L’idée de lancer un fanclub est-elle venue dès le début ou s’est-elle imposée au fur et à mesure de tes idées à incorporer aux différents numéros du fanzine ?
Quand on fait un fanzine consacré à un seul groupe, la transformation en fan club est très naturelle, surtout lorsque le groupe est volontaire et t’alimente avec de l’info, et fait tout pour que tu puisses développer des initiatives intéressantes à destination des fans. C’était donc une évidence, dès le second numéro.
Je sais que tu as des relations privilégiées avec les membres du groupe. J’imagine que tu les rencontres personnellement régulièrement lorsqu’ils passent par la France. As-tu des contacts avec eux en dehors des moments d’actualité forte ?
J’ai toujours veillé à être extrêmement respectueux du groupe dans mes relations avec eux, afin de ne pas mélanger les genres. Je ne leur ai jamais adressé de demande abusive, ou intrusive. C’est d’ailleurs je crois ce qui m’a justement permis de construire une relation que je qualifierais aujourd’hui d’amicale, dans la mesure où elle s’est développée naturellement au fil du temps, sans jamais que ce soit de manière forcée. Depuis maintenant plus de 25 ans, ils ont toujours été d’une très grande gentillesse à mon égard. Le fait de les suivre en tournée, d’organiser des rencontres avec les fans, de les voir très souvent, notamment entre 1993 et 2000 (date à laquelle j’ai passé la main), crée forcément des liens. Nous ne sommes pas en contact quotidiennement, mais je sais que dès que j’ai besoin/envie d’un échange avec eux, ils me répondent dans la foulée. Je les vois donc sur chaque tournée. Je suis toujours très bien traité, et les contacts sont vraiment amicaux, ce qui fait plaisir car ce n’est pas une obligation pour eux. Et il nous est même arrivé de passer un peu de temps ensemble en dehors des concerts, y compris en famille, ce qui est plutôt sympa. Car il y a une chose qu’il faut savoir : les membres passés (Mike Portnoy) et actuels (les deux John, James et Jordan) de Dream Theater sont des personnes d’une extrême gentillesse, dévouées à leur art et parfaitement conscientes que ce sont leurs fans qui leur permettent de vivre de leur musique. Je ne me serais jamais autant investi dans ce fan club si je n’avais pas perçu l’investissement du groupe lui-même, son état d’esprit et cette attention à l’égard de leur public. Ce n’est pas commun, crois-moi sur parole. C’est en cela que ce fan club a été une aventure fantastique. Et si j’avais senti un quelconque manque de respect de leur part, j’aurais arrêté et je n’aurais probablement plus de contact avec eux aujourd’hui.

Te souviens-tu de la première fois où tu as vu ton nom associé à celui du groupe dans une publication officielle de celui-ci (liner note d’album, remerciement en direct sur scène, citation audio sur un CD live) ? Qu’as-tu ressenti à ce moment-là ?
Est-ce utile de préciser que lorsque j’ai vu mon nom dans les remerciements du livret de Awake, en 1994, je ne savais plus où me mettre ? C’est un truc assez incroyable d’être remercié par un groupe que tu adores, sur un album magique…
Le fanzine a été également l’occasion de collaborer avec d’autres rédacteurs et d’échanger avec les équipes d’autres fanclubs à l’international. As-tu des souvenirs particuliers à partager avec nous au sujet de ces collaborations et échanges ?
Il y a eu une très bonne collaboration entre fanzines/fan clubs dès le départ. J’ai par exemple retrouvé mes collègues anglais et allemands au fameux concert du Ronnie Scott’s à Londres le 31 janvier 1995, et c’était un bon moment. Mais ils ont passé la main assez rapidement. J’ai été longtemps en lien avec Masayuki, le responsable de leur fan club japonais (Carpe Diem), avant qu’il ne s’arrête et que nous perdions contact. Les fans clubs italien et hollandais (qui a repris le fan club international par la suite) sont montés en puissance un peu plus tard et nous avons bien collaboré. Mais je crois pouvoir dire que c’est le fan club français qui a pris le plus d’initiatives, en se chargeant de la production des CD de Noël pendant un bon bout de temps, en organisant les premières conventions, etc. Il y avait une sacrée équipe de gens très motivés. Aujourd’hui, il n’y quasiment qu’avec les Français et une partie de l’équipe des Hollandais que Mike et les membres ont conservé des contacts, en plus des webzines/fan clubs toujours en activité.
Raconte-nous tes meilleurs moments lors de ton implication dans Your Majesty ?
Il y en eu tellement ! Forcément, les meilleurs moments restent toutes les rencontres organisées par le fan club après les concerts. C’est vraiment très émouvant de voir les yeux brillants des fans qui étaient aux anges, dont certains vivaient un véritable rêve éveillé tant ils aimaient le groupe et ne pensaient pas avoir un jour l’occasion de le rencontrer dans de si bonnes conditions. Sinon, le plus beau cadeau fait à leurs fans reste pour moi le fait d’avoir joué le titre « Your Majesty », en le dédicaçant au fan club, lors de leur concert à la Mutualité le 23 octobre 2002. Ils n’avaient plus joué ce titre depuis 1986 et ne l’ont jamais rejoué depuis. Ils l’ont répété uniquement pour cette occasion, Jordan devant même transcrire la partition à l’oreille avant les balances. Pour moi, cela mérite le respect absolu et montre à quel point ils ont de l’attention pour leur public. Jordan m’a ensuite remis, à l’issue du concert, la feuille de son cahier de musique avec sa transcription du morceau, et c’est un souvenir que je garde précieusement, car il a vraiment du sens. Plein de choses m’ont également beaucoup marqué : leur remerciement collectif et sincère pour avoir contribué au développement du groupe en France au cours d’une longue conversation, au moment de Six Degrees Of Inner Turbulence, les échanges avec Mike avant les concerts français, lorsqu’ils nous demandait ce qu’ils devaient jouer comme morceaux pour faire plaisir aux fans français (pour info, c’est suite à une conversation de ce type que « A Change Of Seasons » a été incluse dans la setlist du concert du Zénith le 29 janvier 2004, ce qui n’était pas du tout prévu au départ). A titre plus individuel et personnel, je pourrais évoquer le fait qu’ils m’aient vraiment pris en charge lorsque je suis allé les voir aux Etats-Unis en décembre 1996 pour la tournée Fix For 96, le fait que Mike m’a laissé sa place sur son kit de batterie à la fin de « Learning To Live » à Clermont-Ferrand en octobre 2000 (alors que je ne m’y attendais pas et surtout que je ne suis pas batteur !), les moments détendus passés ensemble dans de bons restaurants, ou encore qu’ils aient pris la peine de filmer intégralement leur concert à Mulhouse en octobre 2000 et enregistré un message super sympa à mon attention avant de m’envoyer le VHS, car c’était le premier concert français de Dream Theater que je ratais, du fait que je me mariais quelques jours plus tard… Quand j’y repense, en répondant à tes questions, j’ai vraiment plein d’excellents souvenirs qui me viennent à l’esprit, comme tu peux le constater.
Qu’est-ce qui a fait que tu as cessé cette implication ?
Une raison très simple : en 2000, après avoir créé et développé le fan club autant que je le pouvais et m’être investi sans compter pendant 7 ans, j’avais le sentiment d’avoir atteint un palier et de ne plus pouvoir apporter de nouvelles idées ou évolutions. Je me suis donc dit que dans l’intérêt du fan club et des fans, il fallait du sang neuf. Mais cela nécessitait de trouver la bonne personne pour cela, car je ne voulais pas confier mon « bébé » à n’importe qui. Je connaissais bien Sébastien Demay, et je savais que je pouvais lui faire confiance et qu’il donnerait un nouveau souffle à Your Majesty. Il a pris la relève de main de maître. J’étais ravi de voir Your Majesty prendre une autre ampleur, que je n’aurais pas été capable de lui donner. Bertrand Croisé a ensuite succédé à Sébastien, faisant lui aussi un super boulot, mais dans un contexte plus difficile néanmoins… Puis il y a eu Valentin Angrand (RIP), etc. Même si j’ai forcément pris un peu de distance, j’ai toujours continué à suivre le groupe… et Your Majesty.
Peux-tu nous dire comment tu concilies ton activité dans la rédaction de Rock Hard et ta proximité avec le groupe ? N’as-tu pas peur d’être partial dans tes chroniques d’albums ou de concerts ?
C’est assez naturel en fait. Je n’ai jamais, quelles que soient les circonstances, mélangé le travail et l’amitié. Après, il est indéniable que j’ai aimé ce groupe à la folie, et que forcément, je ne peux pas prétendre le contraire. Un avis sur un groupe ou un album est forcément subjectif. La musique de Dream Theater m’a beaucoup touché. Les albums sortis après Scenes From A Memory ne m’ont jamais donné le même frisson, mais je trouve toujours le groupe terriblement efficace en concert, et je pense qu’il reste à part dans le domaine du metal progressif. Si je peux être partial, c’est sans doute sur le chant de James LaBrie, qui est assez clivant. Son chant me touche et me procure des émotions incroyables. Je ne peux donc pas dire le contraire, tout en reconnaissant qu’il n’est plus aussi régulièrement performant qu’il a pu l’être par le passé, même si je trouve ses détracteurs parfois véritablement injustes. J’ai aussi l’intime conviction qu’ Images And Words n’aurait pas eu le même succès avec un autre chanteur. Il était la bonne personne au bon moment, et reste un chanteur exceptionnel. Voilà pour mon côté partial. Mais j’ai toujours été honnête dans ce que j’ai écrit, et ce que j’ai dit au groupe aussi. C’est d’ailleurs pour cela que nous nous entendons bien.
Je ne suis personnellement pas un fan des tops et classements, mais généralement lorsqu’on se dit, « Tiens je vais me réécouter du DT », on a tendance à piocher dans les mêmes 3 ou 4 albums. Quels sont-ils pour toi ?
Je n’écoute plus aussi souvent Dream Theater que par le passé. J’écoute évidemment toujours de nombreuses fois et avec beaucoup d’attention chaque nouvel album, en espérant retrouver le frisson des débuts. Mais lorsque j’ai envie d’écouter Dream Theater en dehors de ces périodes-là, je me mets Awake ou Scenes From A Memory. J’ai tellement écouté Images And Words que j’ai du mal à faire la démarche de me le mettre. Mais si je tombe dessus, cela me scotche toujours ! C’est exactement la même chose avec Misplaced Childhood de Marillion. Ce sont sans doute les deux albums que j’ai le plus écoutés, avec Power Windows de Rush aussi. Sauf que je me réécoute ce dernier toujours très régulièrement, ce qui m’amène à penser, pour rester dans les tops et les classements, que Power Windows est aujourd’hui mon album préféré, tous groupes, toutes périodes et tous genres confondus.
Et si pour changer tu voulais te repencher sur un album qui n’est pas dans cette liste, quel serait-il ?
Sans doute The Astonishing, que j’aime vraiment bien même si c’est un sacré pavé. Le seul que je ne peux plus écouter du début à la fin est Falling Into Infinity. Pour moi, ce n’est pas vraiment Dream Theater, même s’il y a d’excellents moments (« Lines In The Sand » et « Trial Of Tears »). C’est un Dream Theater sous contrainte, pas naturel. A l’époque, le groupe a eu pas mal de pressions de sa maison de disques, et cela se ressent. Il manque cruellement de mélodies percutantes.
Je vais te poser la même question qu’à Franz il y a quelques temps : ta passion pour DT est-elle la même qu’aux premiers jours ou s’est-elle émoussée avec le temps, les sorties et les évolutions de line-up ?
Bien sûr que la passion s’est émoussée, car je pense que nos goûts évoluent au fil du temps et que par ailleurs, le départ de Mike Portnoy a fait perdre au groupe une partie de sa force créatrice, sans parler de sa qualité d’interprétation. Car même si je reconnais que c’est un excellent batteur et qu’en plus il a l’air d’être une personne très sympathique, je n’apprécie pas le jeu de Mike Mangini, que je trouve trop synthétique, trop clinique. C’est vraiment une question de goût. Avec l’âge, je suis peut-être plus attentif et séduit par le groove et la créativité que par la performance. Mais une fois cela dit, ce groupe reste quand même une passion…
Bien que n’étant pas un collectionneur de la trempe de Franz, j’imagine aisément que tu possèdes quelques objets relatifs au groupe dont tu es particulièrement fier. Peux-tu nous parler de certains ?
Je ne joue effectivement pas dans la même division que Franz dans ce domaine. Comme dit tout à l’heure, l’objet dont je suis le plus fier est cette fameuse partition de « Your Majesty », à double titre : elle a une signification particulière et elle est réellement unique.

Continuons sur les questions un peu hors cadre déjà posées à Franz : hors DT, as-tu des groupes pour lesquels tu te passionnes également, qui te font vibrer ? Et si oui, lesquels ?
Il y en a de nombreux, et j’estime avoir une chance incroyable de pouvoir être émus par plein d’artistes. Rush est tout en haut de mon panthéon (c’est le seul groupe qui m’a fait pleurer la première fois que je les ai vus en concert), mais je suis aussi un véritable inconditionnel de Twisted Sister (et cela bien avant que Mike n’intègre le groupe !) et de pas mal d’autres groupes ou artistes. Sans ordre particulier, je citerais Camel, Alcatrazz (et Graham Bonnet en général), Tears For Fears, Faith No More, Marillion, Genesis, The Mars Volta, 22, Noiseworks, Judas Priest, Pain Of Salvation, Skunk Anansie, Jeff Buckley, Agent Fresco, Ark, David Bowie, Linkin Park, Led Zeppelin, The Dresden Dolls, Flying Colors, Claude Nougaro, Noa, Bel Canto, Laurent Voulzy, Maxime Leforestier, Lionel Richie, Michel Jonasz, Gogo Penguin, Toto, etc. Tous ces artistes, et d’autres encore, me procurent des émotions sans équivalent.
Y-a-t-il un sujet que je n’ai pas abordé et que tu aurais voulu évoquer ?
Non, je crois que c’est assez complet. Si ce n’est que tu aurais pu peut-être me demander quel était mon pire souvenir avec Dream Theater… Mais j’aurais été bien embêté pour te répondre car je n’en ai aucun qui me vienne à l’esprit…
Un petit message de conclusion ?
En musique, il ne faut pas chercher à rationaliser ou hiérarchiser. Il n’y a que 2 types de musique : celle qui vous touche et celle qui ne vous touche pas. Ensuite, on peut avoir envie de faire partager ses coups de cœur et ses passions. C’est ce qui m’a motivé à créer le fan club de Dream Theater et me motive toujours pour écrire dans Rock Hard. C’est par ailleurs un bonheur de partager cette passion de vive voix, au fil des rencontres. C’est pourquoi je suis toujours ravi d’échanger avec des fans de Dream Theater, et de musique en général, lorsque l’occasion se présente, en particulier lors de nos rencontres aux concerts, comme nous avons pu le faire, cher Christophe, à celui de Tribulation (autre excellent groupe) en janvier dernier. Un grand merci à toi, et à toute l’équipe, qui contribue à faire vivre Your Majesty. C’est vraiment chouette pour les fans, en plus d’être une satisfaction de voir continuer à évoluer quelque chose que l’on a créé.
Merci beaucoup Stéphane pour le partage de tes souvenirs autour de Your Majesty et Dream Theater.
Quel bonheur de te lire, Maître. Tu as gardé, au fil des ans, ton intégrité et ton objectivité intactes, sans le moindre compromis. Ça mérite un respect absolu, du genre de celui que je te voue depuis mars 1994. Plus de 25 ans après, je te revois dans ton t-shirt DT de 1989, m’attendant dans le rayon spécialisé du défunt Virgin Megastore.
Et quel honneur de figurer dans ta liste de relations intemporelles.
Merci pour l’oeuvre déjà accomplie. Tomorrow is ‘Another Day’.