Premières impressions sur A View from the Top of the World (par Damien Ad Minym) : L’un des avantages à être manager de Your Majesty c’est que l’on peut avoir accès aux albums en version promo, c’est à dire un lien vers un site qui permet d’écouter l’album en streaming (sans l’enregistrer) bien avant les autres. Il convient donc de remercier Kim, le manager de Dream Theater World pour cette opportunité (d’autant plus que les médias n’y ont pas encore accès et que rares sont les fan clubs à avoir pu obtenir un lien).
Depuis le 16 août, j’ai donc la possibilité d’écouter l’album et de partager mes impressions. Il n’y aura aucun spoiler, que des impressions générales afin de répondre à certaines interrogations sans trop en dévoiler. Les chroniques en détail seront publiées début Octobre : l’album sera bien digéré. Néanmoins que reste-il de ce nouvel opus après la première écoute :

Il est très difficile de faire ce genre de chronique puisque c’est exactement comme parler d’un film ou d’un livre dont l’anticipation est grande : en dire du bien va sûrement enflammer les lecteurs et risque de les décevoir (n’a-t-on pas tous été déçu lorsqu’on nous a tant et tant parlé d’un film de façon dithyrambique pour au final le trouver passable ? ) ou alors laisser une impression assez négative et détourner les gens d’une œuvre qui pourrait finalement leur plaire.
La première impression est positive : bien plus que pour Distance over Time. Si vous avez lu ma chronique de ce dernier : [Chronique] Distance over Time vous savez à quel point il a eu du mal à passer. Et pour tout vous dire, lors de la phase de promotion de l’album, nous avions eu la possibilité de donner nos premières impressions, mais étant donné qu’elles étaient mauvaises, je m’en étais abstenu. Si aujourd’hui je le fais, c’est que c’est tout autre chose. Mais il est forcément difficile de juger un album de Dream Theater après une, voir même dix écoutes tant les morceaux sont complexes et denses et c’est ça qu’on aime chez eux et A View from the Top of the World ne déroge pas à la règle.

De façon globale, l’album est massif et intense : quasiment aucun temps de repos ou calme (ou alors quelques secondes). Cela reste un album du Dream Theater moderne mais plaisant et plus maîtrisé que Distance over Time. Les personnes qui n’ont toujours pas digéré le départ de Kevin Moore, Derek Sherinian ou Mike Portnoy (cela va faire 11 ans quand même) n’y trouveront toujours pas leur compte. Quoique…
Il s’en dégage parfois quand même une certaine atmosphère progressive des années 90 qui fera parfois sourire les nostalgiques. Certains riffs (je dis bien certains) peuvent faire penser à l’époque de Queensrÿche, Psychotic Waltz ou même Scenes from a Memory. Là encore une fois il faut nuancer, NON ce n’est pas SFAM II (et le groupe n’en fera jamais un, heureusement) et l’ambiance générale reste celle du Dream Theater des années 2010.
Pour répondre aux interrogations soulevées lors de la diffusion de « The Alien », l’album est dans le même esprit avec une production comparable (allez, pour les inquiets, je peux dévoiler que l’effet sur la voix de LaBrie est moins présent sur le reste de l’album … ou moins audible … ou moins dérangeant) et comme sur le single, le grand gagnant est Mike Mangini et Jordan Rudess reste en retrait.
Pour conclure, c’est un album qui n’a pas suscité le rejet ou la déception de ma part (au contraire de ma première écoute de Distance over Time) et dont certains morceaux ont eu mon approbation directement. Comme pour certains avec « The Alien », il va falloir sûrement quelques temps pour apprivoiser les morceaux (le contraire aurait été étonnant de la part du groupe) mais il risque d’y avoir des classiques et cet album permettra peut-être de retrouver certains fans perdus tout en consolidant la fan base acquise au style de Dream Theater version Roadrunner/Inside Out.
On se retrouve dans plus d’un mois pour la chronique plus détaillée.
Un grand merci à Kim et à Freddy pour le lien