Transatlantic : « The absolute universe » par Wizard

Wizard nous fait une fois de plus le plaisir de chroniquer un album, cette fois, il s’agit de The absolute universe de Transatlantic.

Après nous avoir enchantés avec « Kaleidoscope », les quatre membres de Transatlantic reviennent, le 5 février 2021, avec une nouvelle oeuvre conceptuelle, intitulée « The absolute universe ». Ce nouveau mastodonte se décline en deux versions : une version longue, nommée « The absolute universe – forevermore », et une version abrégée, titrée « The absolute universe – the breath of life ».

La version longue a, pour thème principal, les problèmes, liés à la vie quotidienne. Dès l’ouverture, on est en terrain connu ; Transatlantic, dans toute sa splendeur. Même si ce nouveau joyau s’étend sur un peu plus de 90 minutes, et s’il peut paraître complexe, lors des premières écoutes, l’ensemble s’articule, de manière incroyablement fluide, sans jamais lasser l’auditeur. Les différents thèmes sont exposés dans différentes tonalités et s’entremêlent magistralement, formant une construction titanesque.

Comme toujours chez ce groupe, et tout au long de cette nouvelle réalisation, la mélodie est reine, et Neal Morse en est le prince : « Hear like a whirlwind », « Swing high, swing low », « Rainbow sky », rappelant les mélodies inspirées des Beatles, ou « Love made a way ». Néanmoins, Roine Stoilt n’est pas en reste, avec le splendide « The world we use to know », ou « Owl howl », le morceau le plus déroutant et le plus fou de l’album, d’un point de vue musical, dans lequel le guitariste amène, avec sa voix, des intonations étranges et maléfiques. Les passages avec chœurs sont aussi de la fête : « Higher than the morning ».

Une place plus importante est donnée à la voix singulière de Pete Trewavas : « Heart like a whirlwind », « The sun comes up today ». En outre, le bassiste de la formation offre ici une magnifique composition personnelle : « Solitude ». Si Mike Portnoy apporte à cette œuvre son insatiable énergie à la batterie, il semble plus effacé, sur le plan vocal, insufflant avec son chant quelque chose d’imposant, dans le morceau « Looking for the light ».

D’un point de vue musical, cet album regorge de progressions d’accords et de soli fantastiques, et les quatre protagonistes démontrent, une fois encore, leur virtuosité, mise au service de la musique et de la mélodie, sans jamais tomber dans la démonstration, ainsi que l’étendue de leur palette sonore. Comme sur les précédents albums, le mixage de Rich Mouser est très agréable et met en avant les somptueuses parties de basse de Pete Trewavas.

La version abrégée se concentre davantage sur la pandémie que nous vivons actuellement. Même si des pans entiers de texte ont été réécrits, la musique n’est pas si différente de la version longue, à l’exception de quelques nouveaux passages orchestraux. Cette reconstruction est entachée de deux transitions décousues, entre « Owl howl » et « Solitude », et entre « The greatest story never ends » et « Love made a way ».

Si le mixage propose des parties qui n’apparaissaient pas dans la version longue, on peut être mitigé quant à la démarche, consistant à sortir une version écourtée de l’histoire. Si celle-ci peut sembler plus accessible, pourquoi proposer un quatre-quart, alors que la pièce montée est excellente? Il faut tout de même reconnaître que la construction de l’ouvrage reste solide, même lorsqu’elle est exposée en une heure.

Avec ce nouvel effort, Transatlantic continue de tracer son sillon, en offrant, une fois de plus, un travail d’une grande exigence et d’une grande qualité, et qui ne demande qu’à être transposé en direct, devant un public.

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