Comme d’habitude je commence cette chronique en remerciant Ben de Mascot Label pour l’accès anticipé à l’album. Ca fait vraiment plaisir de voir des labels qui nous font confiance sans vraiment nous connaître.
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Quelques années donc après un split qui n’était pas vraiment un split, Black Country Communion a pris le temps pour enregistrer un quatrième album sobrement intitulé BCCIV. Et ce split leur a fait le plus grand bien. On aurait pu craindre que le groupe soit en panne d’inspiration après trois albums mais ce n’est pas le cas. Grosse nouveauté sur ce disque : seuls Glenn Hughes et Joe Bonamassa ont écrit les morceaux. Aux autres membres du groupe de s’adapter en studio pour enregistrer le tout très rapidement. Malheureusement l’album ne bénéficiera pas d’une énorme tournée en 2018 puisque les membres sont relativement tous occupés.
Alors bien sûr, le groupe ne révolutionne pas du tout son style, on est toujours dans du bon vieux hard rock bluesy mais cet album sonne différemment contrairement aux trois autres qui étaient certes très bons mais moins variés. Les morceaux un peu plus faibles sont, pour moi, Collide, Over My Head, Sway et The Crow. Non pas qu’ils soient mauvais, ils sont de très bonne facture mais ils ne dénotent pas dans la discographie du groupe.
Les autres morceaux ont leur propre identité et un petit plus qui les rend unique. Un point qui fait vraiment plaisir sur cet album est l’introduction du piano dans les compositions. C’est une vraie plus value surtout sur Wanderlust où cet instrument est vraiment au centre du morceau. C’est assez étrange de voir que le piano s’occupe du riff principal dans un groupe où la guitare est l’instrument le plus important. Gros coup de cœur.
Autres instruments qui pointent le bout de leur nez : le violon et la mandoline sur The Last Song for my Resting Place, sorte de The Battle of Evermore de Led Zeppelin mais en plus heavy le tout parsemé de Mellotron par Derek Sherinian, ce qui apporte un peu d’air frais dans la discographie très rock du groupe. Sans doute le meilleur morceau de l’album.
The Cove est basée sur un riff très lourd, très 70s qui grandit doucement pour devenir plus heavy avant de redescendre. Sorte de grand huit musical.
Etrangement, le refrain de Love Remains me fait penser à du Flying Colors comme si Casey McPherson était venu dire bonjour.
Awake nous présente un riff et une atmosphère très Red Hot Chili Peppers avec un chant assez nasillard et une rythmique funk mais se démarque du groupe californien avec une partie très influencée par Deep Purple où Derek n’a rien à envier à Jon Lord (style qu’on retrouvera sur le morceau The Crow, donc pour les fans de Highway Star, jetez-vous sur ce dernier).
Le morceau le plus équilibré reste When the Morning Comes où chaque membre a de l’espace pour briller. Un début très calme avec le piano de Derek puis le morceau continue à progresser à grand renfort de mellotron, orgue hammond et guitares bluesy. Un excellent morceau pour terminer l’album.
Vous l’aurez compris, cet album est globalement un coup de cœur. Un album dont on se souvient et qu’on a envie de réécouter plusieurs fois. On ne ressort pas de l’écoute avec une vague impression, non chaque morceau fait son effet et laisse son empreinte.