Scenes From A Convention
2ème convention du fan club – Samedi 19 Mai 2001, Paris, Elysée Montmartre
Par Seb
Plus de quatre ans après la première édition de la convention (à Lyon, à l’époque), les fans ont enfin pu se retrouver à l’occasion de cette journée spéciale qui a demandé des mois de préparation à notre équipe ! Mais ces efforts n’auront pas été vains puisqu’à l’unanimité, vous avez été enchantés de cette journée, comme l’a montré votre courrier. Une mobilisation massive a permis de rentabiliser cet événement, et grâce à vous, il y aura donc une prochaine convention (mais certainement pas l’année prochaine contrairement à ce que Hard Rock Magazine a avancé sans fondement). Environ 600 personnes étaient présentes aux concerts du soir, dont 200 abonnés. C’est déjà énorme, mais cela veut dire que moins d’un tiers de la totalité des abonnés était là, d’où la présence de ce reportage dans ce numéro, afin que tout le monde puisse savoir ce qui s’est passé.
Pour varier les points de vue, plusieurs membres de l’équipe vous racontent comment ils ont vécu la convention à travers leur travail effectué.
Cela sera peut-être l’occasion d’apprendre certaines choses même pour ceux qui étaient là ! L’envers du décor en quelque sorte…
Et pour parler des concerts du soir, afin qu’on ne nous accuse pas de parti pris, nous publions une chronique extérieure à l’équipe, en la personne d’un spectateur qui se trouve être le webmaster du site d’ObsküR[e] (www.obskure.com), excellent fanzine consacré aux musiques « sombres, ambiantes, décadentes ».
On ne s’en doute certainement pas, mais si l’Elysée-Montmartre est une excellente salle pour les concerts, elle ne contient en revanche aucun matériel nécessaire pour une convention/exposition… Des semaines avant, c’est donc le système D qui a été mis en œuvre afin de tout prévoir, et si possible sans bourse délier (c’est-à-dire sans rien louer). C’est donc avec trois voitures et une camionette pleines à craquer de tables, de planches, de tshirts, de disques, de photos, de posters, de fanzines, de matériel électrique et de projection nous sommes arrivés au 72, boulevard de Rochechouart, au petit matin vers 10h. L’ouverture au public était programmée à 15h (elle a eu lieu en fait vers 15h15, donc on peut dire qu’on a été à peu près ponctuels !), et nous n’avons pas eu trop de cinq heures pour tout décharger et installer, avec une équipe de 10 personnes… L’Elysée étant une salle historique, son gérant a bien veillé à ce que nous n’accrochions pas n’importe quoi n’importe où… ce qui n’a pas été sans poser quelques problèmes, mais avec un peu d’astuce, nous sommes arrivés à les exposer, ces collections de tshirts (rarissimes pour certains, comme le Only A Matter Of Time de 1989…), de posters et de raretés discographiques. C’est d’ailleurs grâce à petite vitrine achetée à la dernière minute et prêtée gracieusement (par notre cher Olivier Garnier que nous remercions encore) que nous avons pu exposer les collectors les plus rares sur Dream Theater, sans quoi ils seraient restés dans nos cartons par précaution.
15h15 : Ouverture des portes. Les fans ont littéralement pris d’assaut les stands de vente. On pouvait trouver, hormis celui de Your Majesty, le stand du fan club international, Theater Of Dreams (dont deux responsables avaient fait le déplacement depuis les Pays Bas), qui proposait entre autres le single de Through Her Eyes (vraiment pas cher, et dédicacé par tout le groupe !), la vidéo VHS de Scenes From New York, et du merchandising à l’effigie de Theater Of Dreams. Intéressant car cela complétait utilement notre stand. Comme les fans de DT sont souvent des boulimiques de musique, les stands des maisons de disques Musea et NTS étaient là avec quasiment tout leur catalogue, vendu à prix sympas. Mais c’était en fait une dure journée pour le porte-monnaie de qui avait du mal à résister !
15h45 : Comme indiqué sur le programme, il était temps de rejoindre l’autre partie de la salle, celle qui a servi aux concerts. En effet, c’était le moment d’accueillir Mike ! Vous lui avez réservé un accueil de star, l’ambiance était digne du début d’un concert de DT ! Impressionnant. Stéphane a assuré les traductions des questions/réponses, qui ont d’emblée concerné le nouvel album. Mike a en bien sûr profité pour allécher tout le monde. Nombre d’autres questions ont ensuité fusé, via un micro qui se balladait dans la salle ; c’était donc très spontané, ce qui a valu à Mike des questions assez inhabituelles, notamment de la part d’une fan qui se demandait pourquoi Mike crachait autant sur scène ! Mais le fou rire était garanti car Mike n’a pas manqué de faire le clown. Nous avions prévu 30 minutes d’interview, mais c’est au double que vous avez eu droit… d’abord vous avez gagné 15 bonnes minutes grâce à la séquence vidéo que nous n’avons pas pu diffuser, puis nous avons laissé un quart d’heure de plus parce qu’il y avait beaucoup de questions, et tout le monde n’a pas pu poser la sienne d’ailleurs, mais… il fallait bien arrêter car sinon la séquence dédicace qui suivait se serait réduite dangereusement.
16h45 : Tirage au sort par Mike des billets remis à l’entrée et remise des cadeaux. Nous avions prévu pas mal de lots : samplers promo, tour book japonais rare, affiches géantes… mais Mike avait pensé à vous et avait amené dans ses bagages des mega collectors : des CD’s promos complètement neufs de « Afterlife », le premier single issu du premier album de Dream Theater, en 1989. Ces collectors se trouvent habituellement avec grande difficulté (et à prix d’or) sur Internet aux enchères, et dans des états pas vraiment aussi impeccables ! Mike a également permis de faire gagner nombre de ses paires de baguettes signature. Nous avons ensuite enchaîné sur l’élection du nouveau bureau de l’association (cf. page 2).
17h00 : Début de la séance de dédicace de Mike et reprise de l’activité des stands. Mike (et sa femme) se sont installés au bar de l’Elysée et les fans ont défilé un par un pour faire dédicacer ce qu’ils voulaient, plus prendre éventuellement une photo de la rencontre avec la star de la journée. On peut dire que Mike n’a pas chômé car tout le monde a réussi à passer avant l’ouverture des portes aux public pour les concerts.
18h30 : Début des concerts.
Highlights
1. Entrée de la salle (par Bertrand Croisé)
Positionnés dès 15 h à l’entrée de l’Élysée Montmartre, le trio de videurs (Laure, Nicolas, et moi-même) a eu fort à faire pour canaliser l’ardeur des abonnés, qui désiraient entrer dans le sanctuaire afin de voir leur(s) dieu(x). Non, je plaisante, dans l’ensemble ça s’est plutôt bien passé tout le monde a été sage, ou presque.
Cette expérience nous a permis de voir « en vrai » beaucoup d’abonnés que l’on ne connaissait que de nom (via la mailing list surtout), d’apprendre à mettre des petits bracelets rouges au poignet, d’interdire l’entrée aux photographes de Hard Rock Magazine pour une bête erreur de liste d’invitation, ceux-ci n’ont d’ailleurs pas du nous en tenir rigueur, car nous avons eu le droit aux honneurs de la presse avec une belle photo de l’entrée dans Hard Rock Magazine le mois suivant.
Globalement, donc, une bonne expérience, même si on ne voyait pas très bien Mike Portnoy depuis le bas des escaliers.
Ce petit défaut a été compensé par le grand plaisir, de passer devant les videurs, le pass all-access au cou, à la Wayne’s World. Excellent !
2. Stand collectors (par Franz)
Nous l’attendions tous cette convention ! Depuis plus de quatre ans, nous étions quelques uns à espérer renouveler ce grand rassemblement de fans…et de curieux. Cet événement nous avait laissé d’excellents souvenirs et cette journée lyonnaise du 27 avril 1997 défile encore dans nos mémoires. Nous nous étions promis de faire notre possible pour donner une portée plus retentissante à cette fête ; c’est fait. Comme vous le savez déjà pour la plupart, chacun a été chargé de couvrir un secteur particulier lors de cette journée
.En collaboration avec Vincent Courson, dont l’apport au niveau des articles exposés a été plus qu’important, et avec la collection légendaire de Stéphane, notre bien-aimé ex-Président, nous nous sommes arrangés pour vous montrer la collection presque complète des albums pirates de Dream Theater, ainsi que la presque totalité des cd-singles et promos disponibles sur le groupe ; se sont ajoutés, mais de manière plus ponctuelle car difficiles à classer, divers objets en rapport, bien entendu, avec le quintette qui nous rassemblait tous (affiches, PLV, autocollants, pin’s, etc…). Que d’évolutions depuis la convention #1 !!!
Que d’efforts de recherche, autant que de sacrifices financiers pour compiler ces articles ! Mais la passion est un mot qu’il ne servira à rien d’expliquer ici ; vous connaissez tous le sens profond de sa signification…
Grâce au précieux concours de Monsieur Olivier Garnier, qui a, pour l’occasion, mis la main à la poche pour nous procurer une vitrine (qu’il a assemblé sur place avec une dextérité impressionnante !), nous avons pu exposer sans la moindre crainte (nous en avions peu, en fait, car nous savions que vous êtes des gentlemen) les objets considérés par le plus grand nombre d’entre-vous comme des merveilles. Pêle-mêle, je citerais : les premiers promos, datant de l’époque de WDADU, quelques vinyls peu courants (WDADU, I&W en pressage coréen et promo brésilien), les premiers pass, all-access, photo, after-shows, les long-boxes, à savoir les grandes boîtes cartonnées dans lesquelles étaient conditionnés (jusqu’en 1993) les premiers CD aux Etats-Unis, l’intégralité des produits originaux numérotés, édités à 500 exemplaires chacun, de Mike Bahr, qui n’a pas donné signe de vie depuis un bon bout de temps, terminant son œuvre par l’édition de CD-R d’une qualité nettement en baisse. En fait, la quasi-intégralité de ce que nous avions collecté, sauvegardé ou acquis depuis la naissance de nos passions était disponible ce jour-là à la consultation. Il nous a été difficile, matériellement parlant, d’exposer avec tout le soin nécessaire, ce que nous avons montré. Rendez-vous compte que nous nous sommes débrouillés nous-mêmes pour apporter planches, clous, éclairages et autres acessoires de quincaillerie indispensables. Malheureusement pour tous, mais vous l’avez très vite compris, aucun de ces articles n’était là pour être vendu, leur caractère quasi-unique étant implicite. Vous avez été un bon paquet de fans, les yeux brillants, ou embrumés d’émotion, à montrer du doigt l’un ou l’autre des bootlegs, à vouloir en connaître un peu mieux le contenu, la date de l’enregistrement, la qualité du son, voire la cote actuelle… Dans la mesure du possible, nous avons fait le maximum pour vous renseigner, mais l’importance de la collection exposée empêchait, même aux plus calés d’entre nous, de donner tous ces détails pointus sans risquer d’y mêler quelques approximations, voire quelques erreurs… Le seul envers qui nous n’avions pas droit à l’erreur, c’est Mike ! En grand amateur passionné, il a scruté en détail les rayonnages, examinant attentivement chaque objet, fronçant les sourcils lorsque son regard se fixait sur une pièce qu’il semblait ne pas connaître. Vincent a alors rempli son rôle à merveille ; spécialisé dans l’importation à grands frais de produits exotiques (en provenance du Brésil, de Grèce ou même de Thaïlande…), il se fit un plaisir de renseigner le Maître sur l’origine et le contenu de boîtiers dont la pochette l’intriguait. Mike avait alors définitivement acquis la certitude que jamais personne ne pourrait rassembler la totalité des articles disponibles sur Dream Theater. Nous sommes partagés entre deux points de vue : la fierté d’avoir regroupé en un même lieu et au même moment des pièces d’une rareté incontestable et le sentiment de frustration que l’exhibition de tels trésors a certainement fait naître dans vos esprits… Si c’est le cas, veuillez nous pardonner. D’un autre côté, vous avez pu vous rendre compte que vous êtes nombreux à partager la même passion. Des contacts ont été pris, des amitiés se sont nouées autour de ce stand, et ça, ça ne peut nuire à personne. Sachez que nous avons pris un grand plaisir à vous faire plaisir et que lorsque ça sera à refaire, nous le ferons avec le même entrain, la même passion et le souci de faire, qualitativement parlant (et quantitativement si possible…) encore mieux. Merci à tous !
3. Stand merchandising (par Vincent Courson)
Que de monde en ce samedi. Je n’ai jamais connu une telle affluence pour venir me parler. Mais j’ai été vite déçu. Ces personnes n’étaient pas là pour moi (snif :), ils voulaient tous des boots, plein, plein, plein et encore si YM avait pu se procurer une panoplie bien conséquente, je pense que les euros auraient été dépensés sans compter.
Brett et moi avons réalisé un bon score. Il n’est resté seulement quelques RMP studio et live. Même les tribute à DT ont été vendus. Beaucoup recherchaient des lives de la dernière tournée. Chose difficile car les fournisseurs habituels de YM (ils ont du se perdre dans le marais poitevin 🙂 avaient mal fait leur boulot ! L’excellent double digipack du Maasport de Tilburg manquait à l’appel. Les fans se sont rattrapés avec les CD-R des Noëls passés ; de plus à 10F le CD et la photocopie de la pochette, c’était cadeau.
Cela aurait pu être parfait, mais il est vrai qu’il manquait des t-shirts. Mis à part ceux de Mike Portnoy, les t-shirts de DT se faisaient rares. D’autant que la collection personnelle de Stéphane n’est pas à vendre. Que voulez-vous ? Il est plus facile d’acheter des t-shirts aux concerts ou sur internet sur le site official (NDS : c’est même la seule façon… les quelques tshirts de DT vendus dans certains magasins sont en général des faux, comme j’en ai récemment vus encore en Italie). DT n’est pas encore assez connu pour que l’on puisse en trouver à tous les coins de rue. Patience … En espérant que nous avons pu, en partie, répondre à vos attentes ; sachez que nous ferons mieux la prochaine fois.
4. Stand Music Man (par Christian Céfai)
Ce stand a été très visité, nous avions mis à disposition un modèle Music Man John Petrucci 6 cordes équipé piezo, amplifié par un rack Boogie pour la partie électrique et par un combo Carlsbro pour la partie acoustique. Le bal a été ouvert par Loïc, guitariste de Kalisia, qui a bien voulu se jeter à l’eau en improvisant sur un accompagnement enregistré, incitant les plus timides à venir essayer l’instrument. Divers guitaristes également de très bon niveau nous ont par la suite offert quelques « covers » dans l’ensemble assez réussies de DT (reprise impressionnante et osée de « Erotomania », reprises de « Strange Deja-Vu », « Pull me under », et autres « Petrucci-like »), tandis que d’autres, plus timides ou moins habiles techniquement, se sont contentés plus d’une prise de contact avec l’instrument qu’une réelle exploration de celui-ci. Dans l’ensemble, l’ambiance était plutôt bon enfant et enthousiaste (malgré un ou deux « attardements » stériles, malheureusement inévitables dans ce genre de manifestation, mais toujours pénibles et pénalisants pour les autres), et il m’a semblé que beaucoup ont apprécié le fait de pouvoir jouer sur ce très bon (et très cher!) instrument, et de le comparer avec son prédécesseur, l’Ibanez JPM100, dont un exemplaire, une P4, était disponible également à l’essai. Dans l’ensemble, beaucoup ont été surpris par la patate « saturax » et par la qualité et le rendu des sons « acoustiques » de la Music Man, option dont ne dispose pas l’Ibanez. Et puis, outre ces vertus musicales, c’est pas tous les jours qu’on peut se faire prendre en photo avec la guitare à JP, alors… Les absents qui n’auront pas pu venir tâter par eux-mêmes ce bel instrument pourront toujours se consoler (ou se faire du mal, c’est selon…) en lisant le Banc d’Essai paru dans le numéro 136 de « Guitarist Magazine », consacré à celle-là-même-qu’elle-était-là-ce-jour-là-sur-le-stand-à-la-convention… Et pour les autres qui n’en ont rien à foutre des trucs avec six cordes qui font du bruit, ils peuvent se consoler avec ce numéro qui, fort heureusement, ne traite pas que de ça, mais du meilleur groupe de Hard Prog au monde, et ça, c’est encore mieux…
5. Chronique des concerts (par Nicolas Pingnelain)
Regency, groupe français qui vient de sortir son premier album, a la lourde tâche d’ouvrir une soirée 100% métal progressif. Le son du trio est excellent et puissant, et l’assistance se rallie instantanément à la musique instrumentale délivrée par nos trois gaillards, chose d’autant plus prévisible que le style est très proche de Liquid Tension Experiment, le méga-groupe progressif instrumental dans lequel officient trois membres de Dream Theater. Et c’est peut-être là le problème : la musique est très bien exécutée, les plans terribles de technique, mais il manque le petit quelque chose qui fait adhérer complétement et rend la musique instrumentale non seulement démonstrative, mais aussi pleine de feeling, les plans s’enchaînant à la façon d’un couper-coller, sans atteindre le niveau de LTE. De grands techniciens avec une aisance scénique certaine mais qui n’ont pas encore réussi à proposer une musique qui leur est propre. Toutefois dans une ambiance propice et une assistance totalement dévouée au métal technique, ils ont délivré un set très propre et convaincant.
C’est ensuite Ark, groupe extra-terrestre, qui monte sur scène sous forme de trio. Les organisateurs ont réussi à faire venir le groupe malgré les obligations de certains membres, musiciens de session du très modeste Malmsteen (!), en tournée à ce moment-là (NdS : C’est en fait grâce à une une prise de tête avec Malmsteen que les deux musiciens d’Ark – Jorn Lande au chant et John Macaluso à la batterie – ont quitté la tournée de Malmsteen et ont pu jouer en France pour trois concerts acoustiques). L’ambiance est électrique car le groupe est attendu comme le messie sur les terres françaises, après deux albums exceptionnels. Et le show commence… Quelle claque ! Rarement j’ai vu jouer en acoustique avec autant de puissance. Jorn Lande, chanteur à la voix très Coverdalienne, assure son rôle à la perfection, la batterie pourtant minimaliste détruit tout sur son passage et la guitare acoustique est divine. Ark enchaine les titres du premier album éponyme et de Burn the Sun, qui passent à merveille l’épreuve de la scène. Bien que le groupe soit jeune, on sent l’experience acquise au sein des diverses experiences de chacun des membres. Une chose est sûre, on ne sait pas comment on va faire pour attendre une vrai tournée avec le groupe au complet ! (NdS : elle arrive, elle arrive ! cf. News)
Et puis voilà ceux que tout le monde attend, sans équivoque, tant l’ambiance monte encore d’un cran. Pain of Salvation était peu connu en France jusqu’à la sortie l’année dernière de The Perfect Element, album majeur et indispensable, à l’ambiance sombre et magnifique. Une révelation qui les a conduit à jouer en tête d’affiche du fameux Prog Fest aux Etats-unis, rien que ça. Des problèmes techniques les conduisent à repousser de quelques minutes le début du show, mais dès la première note, la foule s’embrase et le groupe communique son énergie à l’assistance. Toutefois, les problèmes techniques du début n’ont visiblement pas été résolus car le son de guitare est tout tout tout petit, limite inaudible, et cela gâche la fête. Les fans qui connaissent les albums ont réussi à se repérer, mais les autres ont dû se demander ce qu’il se passait. De plus, les cordes cassent à tour de rôle pour chacun des guitaristes et le groupe n’ayant qu’une guitare de rechange, on imagine la situation hasardeuse… Mais le groupe n’en a cure et est là pour se faire plaisir et faire plaisir à l’assistance. Le sourire rayonnant des membres en est la preuve et ils continuent à jouer contre vents et marées. Ils passent d’un album à l’autre avec maestria et le publique exulte, d’autant plus que vers le troisième titre, le son est enfin devenu acceptable. Indéniablement, l’un des avantages majeurs du groupe est la voix du chanteur, magnifique et expressive, évoluant dans de multiples registres. Une voix qui vous donne des frissons, réellement. Mais la technique est ce qu’elle est et le son fluctue, évoluant entre mauvais et moyen, ce qui gâche considérablement notre plaisir. Mais nous sommes là pour faire la fête, et le publique chante sur tous les titres, tout le monde à le sourire aux lèvres.
Et puis vient le rappel, et ce que tout le monde attendait, ce que tout le monde devinait et espérait arrive : Mike Portnoy monte sur scène et se cale derrière la batterie. Moment magique : l’assistance est aux anges, Mike a un sourire jusqu’aux deux oreilles, les musiciens de Pain of Salvation aussi, bref tout le monde sourit en même temps ! Et même si musicalement le rappel n’est pas des plus interessants, rien que pour l’ambiance dans la salle, c’est un moment incroyable !
Au final, un concert gâché par un son médiocre mais à l’ambiance excellente. Nul doute qu’avec l’experience, un matériel digne de ce nom et un ingénieur du son, Pain of Salvation va sans consteste devenir un groupe majeur de la scène progressive metal, tant sa musique est personnelle et incroyablement excellente.
Un grand bravo à Your Majesty pour cet soirée et pour avoir réussi à réunir une aussi belle affiche. Que l’aventure continue !
Setlists
Regency:
- Fugitive
- Follow the hangman
- Inside
- Alchemist
- Izmit
- Run of life
Ark:
- Singers At The World’s Dawn
- Walking Hour
- Absolute Zero
- Resurrection
- Where The Winds Blow
- Just A Little
Pain Of Salvation:
- Used
- In The Flesh
- Ashes
- Morning On Earth
- Winning A War
- People Passing By
- Oblivion Ocean
- Nightmist
- Spirit Of The Land
- Song For The Innocent
- Falling
- The Perfect Element
- Jam (w/ Mike)
Auteurs : Franz, Vincent Courson, Bertrand Croisé, Nicolas Pingnelain, Seb