Live report rédigé par Stéphane Aguilera
LIVE REPORT DREAM THEATER
THE ASTONISHING LIVE @ KONINKLIJK THEATER CARRE
AMSTERDAM, 02/22/2016
Comme à son habitude, afin de célébrer la sortie d’un nouvel album (qui reste toujours un évènement majeur pour les aficionados du groupe), DREAM THEATER a décidé de bousculer un peu ses habitudes et de proposer quelque chose de différent pour cette nouvelle tournée.
Un opéra rock comme The Astonishing ne l’indique pas au premier abord, se devait d’être interprété dans son intégralité et surtout d’être présenté dans un écrin classieux, d’où le choix de jouer dans des théâtres et devant une audience plus modeste et ce, pour favoriser l’expérience, qu’elle soit auditive ou visuelle.
Plusieurs villes seront visitées durant la tournée européenne dont Amsterdam où votre serviteur décide de se rendre pour assister au premier soir.
Ce qui frappe d’entrée de jeu, c’est la salle où le show va se dérouler : chaleureux, cossu, on en vient à se demander si l’on ne s’est pas trompé d’endroit.
Mais le décor et les éléments scéniques nous rappellent au bon souvenir de Dream Theater et de son dernier bébé en date, joué en intégralité pour l’occasion (les deux actes seront entrecoupés d’un entracte de vingt minutes).
A 20 heures précises, les lumières de la salle s’éteignent et le spectacle va bientôt commencer…
Une voix grave (celle du narrateur) introduit l’histoire de The Astonishing pour nous amener jusqu’à l’apparition des NOMACs et là, il faut avouer, que l’effet visuel est saisissant.
Tout au long du concert, les écrans situés en fond de scène, sur les côtés et sous la batterie vont illustrer les différents titres interprétés.
Les animations, réalisées par une boite canadienne Lucion, reprennent les visuels (décors et personnages) de l’album qui sont intégrés dans des séquences mélangeant motion capture , effets visuels et séquences plus stylée video games.
Le lightshow , accompagnant ces images, est tout simplement superbe.
La performance de ce soir est très bonne. Chaque musicien reste concentré sur ses parties (une habitude chez eux !), seul Mike Mangini montre un réel plaisir à être là, de par le sourire qu’il affiche tout au long du concert et par son jeu très dynamique derrière son kit de batterie (plus « light » que lors des tournées précédentes).
L’expérience du live permet de se rendre compte du boulot accompli par Mike Mangini sur cet album, ce que la version studio ne met pas forcément en avant. Son jeu de cymbales, notamment tout au long du set, est remarquable et la mise en son est appréciable. (Mention spéciale au final de « Three Days »).
Parlons du son justement : puissant, chargé en fréquences basses (fréquent malheureusement chez DT) et légèrement saturé sur les fréquences aigües lors des interventions de James LaBrie.
La performance de ce dernier est excellente, un quasi sans faute tout au long du set, le passage entre les différents personnages se fait aisément et les moments où il utilise son timbre le plus grave sont de toute beauté (« The Answer », « Act Of Faythe », « Losing Faythe » etc…).
Les autres membres ne sont pas en reste : John Myung, imperturbable, les yeux rivés sur son instrument, nous délecte de ses parties de basse, bien présentes dans le mix et brille en toute logique sur le final de « A New Beginning ».
John Petrucci, toute en sobriété (c’est relatif), impressionne toujours par son jeu. L’utilisation de la guitare acoustique (« A Life Left Behind » « Losing Faythe ») apportent une respiration tout au long de l’interprétation de l’œuvre et permettent de souligner ainsi la virtuosité du bonhomme lors de ses solos dont il a le secret.
(« The Gift Of Music », « A Savior In The Square », « Ravenskill », « A Tempting Offer », « Ravenskill », « A New Beginning », « Moment Of Betrayal », « Our New World »).
Le maître d’œuvre reste incontestablement Jordan Rudess, pièce maitresse de cet album. Il est plaisant de le retrouver dans un registre plus émotionnel, où son toucher se fait plus délicat, où la beauté l’emporte sur la démonstration gratuite. Remarquable d’un bout à l’autre du show…
The Astonishing passe vraiment bien le cap du live et prend d’ailleurs une dimension encore plus émotionnelle sur scène, grâce au mariage de l’image et du son, entre autres.
Le concert arrive à sa conclusion et il faut reconnaître qu’à ce titre, « Astonishing » est un très bon final et résume de fort belle manière cette belle performance de 2h20 que nous livre le groupe.
Le public ne s’y trompe pas d’ailleurs et réserve une ovation méritée à nos cinq compères.
On pourra juste regretter un manque d’interaction du groupe avec le public (qui a dit une habitude?), seules quelques légères interventions de James LaBrie pour motiver une foule déjà acquise à la cause du groupe.
Il est intéressant de souligner l’écart de générations de fans néerlandais présents ce soir : cela va de 15 à 70 ans et il est appréciable de voir des femmes d’une soixantaine d’années reprendre les paroles des chansons et s’émerveiller sur les solos de John Petrucci.
La culture rock aux Pays Bas est bien différente de celle de la France…
A noter qu’un livret de format A5 est disponible à l’entrée de chaque salle. Il reprend les crédits, le pitch de l’histoire, le cast et le tracklist de l’album.
Un joli tour programme illustrant le tournage des séquences d’animation, la préparation de la scénographie et les répétitions en conditions réelles est disponible au stand de merchandising.
Amis Your Majestiens, je vous souhaite de vivre un aussi bon moment lors des concerts de Paris que celui que j’ai vécu à Amsterdam. Enjoy !!!!
Stéphane « Stef 1 » AGUILERA
Merci beaucoup pour ton feedback. Ca nous donne encore plus envie d’être début mars!!!
Plus qu’une semaine. J’ai hâte ..
Bon je confirme ton post Stef, le concert à Paris était une réussite! très émouvant! et je confirme, pas vu de mémés de 60 ans à Paris! ^^
PS : c’est la première fois que je vais voir un concert assis à part pour un concert de Jazz! 😉
Scandaleux, je sors du dernier concert de la tournée européenne de ce »astonishing » et en lisant à la fois les articles et commentaires je tenais tout de même à préciser qu’en tant que »vieux » fan de DT j’ai gardé une certaine objectivité, cet album n’est qu’une arnaque, une pop-rock sirupeuse, des effets scéniques certes ingénieux mais d’une qualité frôlant le ridicule, les membres du groupe d’une froideur sans nom mis à part John Petrucci qui a tenté tant bien que mal de sauver les meubles, un plus subjectif : le jeu du batteur Mike Mangini est juste fade, sans âme, même ses cymbales me paraissent neutres !!! Autant avec l’album éponyme sorti en 2013 y avait de quoi éspérer autant là pour moi c’est la pire production du groupe depuis »When dream and day unite » leur première maquette…